Défi 7/52: Schémas et hormones des mammifères

Entrons plus en profondeur dans le cortex humain, dans ses schémas déclenchés par des hormones. Ce système complexe va déterminer notre satisfaction. L’avantage est qu’il est modifiable. Comprendre son fonctionnement va vous permettre d’ajuster vos objectifs, de décupler votre bonheur, de mettre en place de nouvelles habitudes qui seront plus adéquates.

Des histoires d’hormones


Pour rappel, le cerveau est soumis à des hormones créées en grandes partie par d’anciens circuits inconscients!
En faisant preuve de détermination et de concentration, l’homme peut changer ses habitudes qui sont ancestrales et accéder à un plus grand bonheur en moins de 45 jours!

Etant avant tout un mammifère,l’homme dépend de nombreux fonctionnements comme c’est le cas dans le monde animal. Le cortex (siège de la pensée) est arrivé tardivement dans l’évolution du cerveau. Il n’a pas « remplacé  » le cerveau primaire, mais s’est ajouté! Le cerveau reste donc focalisé sur la survie, la transmission des gènes et la conservation du corps.
Même si l’homme actuel voudrait se croire indépendant de tous ces instincts primitifs, ce n’est pas le cas.

Le système limbique, qui est antérieur au cortex, est hyper réactif. Il va utiliser différentes hormones qui donne une tonalité aux expériences que vous allez vivre. Le cortex les verbalise ensuite au travers de la pensée.
Ces hormones vont être étroitement liées à notre humeur.

Ces mélanges d’hormones/humeur/expériences créent des associations neurologiques.

Ex: Vous avez mangé une pizza en famille en Italie un été dans votre enfance et ce moment conviviale est gravé dans votre mémoire avec le sentiment de bien-être ressenti à cet instant! Mais du coup, vous pourriez avoir tendance à en manger un peu trop, juste pour réactiver encore et encore le circuit de la récompense.
ou
Après avoir réussi un examen difficile, vous allez fumer votre première cigarette et… vous l’associerez au succès.

Le souvenir crée un pic d'hormones et un schémas de satisfaction.
Le souvenir d’un bon moment à manger une pizza est réactivé à chaque pizza remangée.

Les hormones sont éphémères. Dés que le but est atteint, il est nécessaire d’en trouver un autre pour activer le système de récompense.
Le bonheur constant, de ce fait, est inatteignable . C’est une notion importante . Car il dépend de phénomènes variables et éphémères (expériences ressenties, hormones) . Et notre système limbique est toujours en fonction! Si nos besoins primaires sont satisfaits, il cherchera toujours d’autres ressources et d’autres menaces à éviter.

Notre cerveau pensera toujours en termes de survie, de transmission des gènes. Nous sommes des mammifères.

Les 4 hormones du bonheur

Seules ces 4 hormones ont la capacité de changer notre humeur dans l’instant.

L’adrénaline, qui traduit l’euphorie au moment où l’individu trouve ce qui correspond à ses besoins.Elle vous pousse à l’effort pour atteindre vos besoins. Elle scan l’environnement à la recherche d’expérience agréables en se basant sur les expériences passées.
Récompense importante=Pic de dopamine élevé.
A l’inverse, perdre ce qui est acquis engendre des pics de colère.

L’endorphine, hormone du bonheur, réduit la douleur physique pour permettre de fuir un danger et retrouver un niveau de sécurité convenable. Mais elle n’a pas encore évolué comme l’adrénaline et reste au niveau physique. Du coup il est plus difficile de calmer une douleur psychologique. La douleur physique et la douleur psychologique n’utilisent pas le même circuit ni la même fabrication.
Lors d’une agression, la douleur physique va passer mais la douleur psychologique non car l’endorphine ne peut pas faire son travail là.

L’ocytocine, hormone de la sécurité et de l’attachement. Elle va se libérer lorsque l’on se sent entouré de notre groupe, lorsqu’il y a contact physique comme entre la mère et son enfant. Les mammifères naissent fragiles et dépendants, à l’inverse des reptiles ou des poissons. Ils ont besoin des autres et l’ocytocine crée cet attachement. Et curieusement, alors qu’aujourd’hui avec Facebook et autres réseaux sociaux virtuels, alors que la technologie nous permet de multiplier les contacts, on s’aperçois qu’il y a chez l’homme moderne une vraie souffrance d’appartenance. Alors pour compenser il crée une appartenance à des groupes. (Partis politiques, lutte sociale, maladies, profession, passions…). L’ocytocine donne cette dimension de sécurité.

La sérotonine, engendre la satisfaction d’être respecté et dominant. Dans l’optique de survie, avoir une importance dans le groupe permet de se reproduire, d’avoir accès à la nourriture et aux autres ressources. Mais le but n’est pas de soumettre les autres. La but est d’avoir un sentiment d’importance.

Le schéma automatique ancestral

Mais pourquoi le cerveau crée t’il de l’insatisfaction? Pour éprouver de la souffrance qui va inciter à l’action pour l’atténuer. Puisqu’il est impossible de vivre dans un monde évitant toute déception et tout danger, le cortisol est prêt à être libéré même quand tout va bien. Le cerveau lit la souffrance potentielle dans un événement précurseur.

Alors chez l’homme, la possibilité d’une menace va devenir exponentielle et va provoquer des émotions dérangeantes en nous? La survie est prédominante à tout le reste. Alors en temps qu’hommes modernes, la menace urgente et physique ne va plus être la même que pour nos ancêtres au paléo, c’est vrai. Le sens du danger va dépendre des expériences qu’on est en train de vivre, car nous n’avons pas de moyen de comparaison avec des danger anciens ou plus grands.

Ex; Un homme peut se sentir en danger à cause de ses hormones, par le regard plus agressif de son patron, et il va ressentir la même chose qu’un homme préhistorique devant un lion. Cela peut paraître encensé, mais sans effet de comparaison, le regard du patron peut vouloir dire perte d’emploi, donc perte de vivres, de maison, de son système de sécurité! Voilà ce qui se cache derrière cette émotion devant le regard d’un patron.

Le patron par sa colère déclenche chez l'employée une montée d'hormones et un schémas de défense.
Le ton d’un employeur peur nous paraître un danger de perdre notre sécurité.

Alors même si le danger n’est plus direct, il va être traité de la même façon par nos systèmes neuronaux. Le sens de l’origine a été oublié et nous reproduisons des schémas automatiques, comme on appliquerait de vieilles lois qui n’ont plus lieu d’être.
Mais comme il est possible d’en avoir besoin pour une autre menace, le cortisol reste toujours aux aguets.

Dernière notion : Le groupe

Il est très important pour l’homme. Le cerveau possède des neurones miroirs qui s’adaptent automatiquement aux réactions visibles et invisibles des autres. Il délègue ainsi sa capacité d’attention et se détend ainsi, comptant sur les autres pour l’alerter d’un danger.


Même ceux qui disent ne pas avoir besoin de faire partie d’un groupe ont besoin de reconnaissante, d’importance. Et cela n’est possible que par le groupe.
De même que pour la cohésion du groupe, il est obligé d’y avoir une hiérarchie, des meneurs, des suiveurs. Le cerveau cherchera toujours à savoir qui est au sommet de son groupe. De là nous allons nous placer de façon à ne pas être le dernier. Cela assure moins de ressources, moins de respect, moins de chance de procréer. Nous supportons d’être dominés parfois car même si c’est déplaisant, cela évite le danger plus grand de la solitude.
Par ailleurs, nous nous sentons flattés si quelqu’un de très important nous montre de l’intérêt.

Le groupe permet aux hormones de se poser et évite de rentrer dans un schémas de défense.
Le groupe est important pour l’homme

Pour conclure

Le cortex a la capacité, en prenant un peu de recul, de désactiver et d’adapter les anciennes réponses automatique. Comment? En apprenant à relativiser les anciens mécanismes de défense.
Je vous invite à chercher le POURQUOI vous avez peur quand c’est le cas, pour pouvoir ramener la réalité à un niveau plus correct.

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