Raconte-moi un rêve… 

Cet article participe à l’événement inter-blogueurs « raconte-moi un rêve » du blog Lune-de-reves.com. J’apprécie beaucoup ce blog, mon article préféré est celui-ci 
Comment décrypter le sens global de vos rêves en moins de 5 minutes par jour.
Les neurosciences ne cessent de faire des découvertes extraordinaires sur les rèves. 
Voici le rêve que j’ai eu envie de partager…. 

La naissance de mon 4ème enfant 

Je vous resitue le contexte de ce rêve. J’ai déjà 3 filles et j’attends mon 4ème enfant, un garçon. Je n’ai su qu’à 4 mois que je l’attendais. Je venais d’avoir la 3ème, aucun retour de couches, je l’allaitais et prenais une pilule micro dosée. Un vrai bébé surpris !  
Je suis donc au début du 8ème mois, début avril 2013. Le projet de naissance est de faire naitre ce bébé à la maison, dans l’intimité familiale, avec l’aide d’une sage-femme et un pôle technique prêt à nous recevoir à 45 mn de là si complication. Mais tout se déroule très bien jusqu’alors.  
Coup de théâtre pourtant, la loi resserre les possibilités des interventions de naissances pour les sages femmes à domicile en France, leur imposant une assurance qui équivaut à leur CA de l’année. A cette nouvelle, ma sage-femme me dit qu’elle ne m’accouchera pas chez moi mais directement au pôle technique de naissances. Là, elle est couverte. Elle me demande donc de bien vouloir y rencontrer l’anesthésiste. 

Je prends note, désolée de ce changement injuste. Je rencontre donc l’anesthésiste et toute l’équipe de maternité en poste ce jour-là. On constate que ma tension est bonne, tout a l’air de bien se présenter, bébé en bonne position, tonique, et son cœur parfait. Et là, 2ème coup de théâtre ! Il est jugé par une sage-femme que ma hauteur d’utérus est très haute bien que je n’aie pris que 6 kilos. Du coup, elle décide de me faire revenir dans 2 jours pour déclencher la naissance !  

Suivre son intuition 

Cette nouvelle me perturbe au plus haut point. Mon bébé bouge bien, je nous sens en forme, et je sais qu’il a besoin d’aller au bout de ce dernier mois pour être prêt à croquer la vie ! Ses poumons, sa graisse, son système neuronal, tout est encore inachevé. 

C’est alors que je fis ce rêve si fort… 
Je vois mon bébé qui est debout, face à un fil à linge, une valise est posée à ses pieds. Il étend ses vêtements.  
Il me dit alors, très calmement : “Maman, je te dirai quand je serai prêt. Je me prépare. Ne forcez pas les choses et tout ira bien. Je te ferai signe.” 

A mon réveil, je ressens encore plus que jamais cette certitude que je dois laisser faire la nature. Mon fils donnera le signal oui. Je sais en plus que c’est effectivement le fœtus qui envoie une hormone déclenchant le processus de naissance. 
C’est alors que je réalise le combat que je devrais mener à présent.  
Mon mari commence à avoir peur. Désobéir comporte des risques. Il ne veut pas être embarqué dans ma décision même s’il sait au fond de lui que j’ai certainement raison. Un déclenchement trop tôt amène souvent à une césarienne.  

Le combat 

Là, nous ne dialoguons plus autant avec mon mari. Je commence à me créer une bulle de protection. Connectée à100% à mon enfant, il est le chef d’orchestre. Mes grandes filles de 13 et 10 ans, elles, me soutiennent. Elles voudraient accueillir ce petit frère avec moi. Une amie en 1ère année de sage-femme me soutient aussi, comme une de mes voisines qui prône la connexion à la nature.  
Heureusement, car la pression que je dois endurer est loin d’être confortable. D’abord, je dois décharger la sage-femme à domicile de mon suivi. Je le fais par écrit. Ainsi, elle ne sera plus tentée de me harceler par peur des représailles. Je ne me rends pas à la maternité non plus. Je les appelle en expliquant que je ne le sens pas de déclencher. Que cela pourrait tourner mal. Je veux attendre les 9 mois révolus. Si le bébé ne bouge plus dans la journée, je viendrais consulter.  
Mais la maternité me menace de m’envoyer la gendarmerie et médecin si je ne viens pas. Un suivi est nécessaire chaque semaine à mon stade de grossesse. Je le conçois. Mais j ene veux pas prendre ce risque d’etre séquestrée et accouchée de force. 
Je demande donc à mon amie de bien vouloir m’ausculter la semaine suivante. Elle est ostéopathe déjà depuis de nombreuses années.  
Elle constate que le bébé semble en forme, bien placé. Rien d’inquiétant. 

Chaque jour je reçois les appels de la maternité, je ne réponds plus. 
 

La naissance 

Et le midi du 28 avril, les premières contractions commencent. Ma belle-mère est là en visite, inquiète. Elle a eu 5 enfants et reconnait bien les grimaces que je fais à table. Je vais marcher en 2 bouchées, je tente de ne rien montrer, mais je n’ai plus faim, les vagues commencent à mordre de plus en plus fort, se rapprochent parfois.  
Ma belle-mère décide de nous laisser après le repas, car elle sait que c’est le moment et ne veut pas être là, responsable aussi. Mon mari est déconcerté. Il me voit bien, sereine, mais il a peur. Il est responsable de sa famille.  
Je décide de passer l’après-midi dans la chambre le temps que le travail avance. J’informe juste mon aie étudiante sage-femme. Je visualise une torche dans mon utérus et j’incline le faisceau de lumière vers la sortie. Des pauses de yoga me permettent de libérer le bassin, l’émotion des contractions…. 
La soirée s’amorce, les contractions toujours là, mais irrégulières ; d’une intensité très supportable encore. Je suis lasse, le me fais couler un bain sans avoir mangé.  
Dans le bain, le soir avance et les contractions s’intensifient. Je commence à me cambrer. J’informe une de mes sœurs qui habite de l’autre côté de la France. Mes filles viennent me voir régulièrement. Et là, c’est bien la naissance qui est imminente. Il est 22h, mon mari menace d’appeler les pompiers et interdit aux filles de monter à présent.  
J’informe mon amie qui me propose de passer pour parler avec le papa et le détendre. Cela me libèrera pour laisser aller. J’accepte. 

Dès que j’entends la porte d’entrée s’ouvrir, je sais que je peux me libérer de ce poids.  
La suite va très vite.  
Des nausées me prennent, puis un besoin d’aller aux toilettes. Je dois sortir de l’eau. 

Debout dans la baignoire, les contractions sont 10 fois plus violentes. Mais je ne peux plus m’y remettre. Je sors de la baignoire, je me mets à tourner en sautillant dans la salle de bain en poussant un son rauque de plus en plus grave.  
Un besoin d’aller sur les toilettes, intégrées dans la salle de bain, et finalement, j’ai un doute. Lors d’une contraction interminable, je mets la main entre mes cuisses et sens une forme qui n’est pas moi. C’est la tete de mn bébé qui pousse ! Il sort très vite, comme si un levier était en action. Je l’attrape sous les bras et me rends compte qu’il est lourd. Il commence à pleurer, ce qui alerte mon amie qui monte me retrouver… Elle maide pour la suite, et le lendemain seulement, je me suis rendue à la maternité la plus proche pour confirmer que bébé et maman allaient trés bien.
 Si j’avais accepté ce déclanchement un mois avant, sans aucune vraie raison médicale, aurai-je vécu une si belle expérience? Des complications ne se seraient elles pas annoncées?

un rêve peut tout changer 

Je suis très fière d’avoir suivi mon intuition, écouté ce rêve qui, à mon avis, était réellement une communication du bébé. Mon mari a ensuite toujours raconté que c’est le plus beau moment de sa vie. Il a eu l’honneur de couper le cordon, pouvait raconter que son fils était le 1er depuis 40 ans à naitre au village, et a été visité par le maire du village pour cela.  
Ce bébé était aussi la 1ère naissance de ma copine en étude sage-femme. Elle a terminé ses 3 ans et c’est installé, affrontant des années les lois pour permettre aux parents de donner naissance chez eux sans aucun problème.  
Pour moi, cette grossesse et naissance sont la plus grande transformation profonde que j’ai eue. 
Me connecter à mon rêve pour sauver notre santé à tous les deux m’a ouvert une conscience que je n’avais pas expérimenté.  

 
 Vos rêves 

Avez-vous déjà suivi une intuition forte ou un rêve pour un aspect de votre vie ? Racontez-moi en commentaire. Je vous lirai avec grand plaisir !